top of page
Rechercher

Je t'aime un peu, beaucoup, passionnément...

  • Photo du rédacteur: Leslie Garoyan
    Leslie Garoyan
  • 1 sept. 2022
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 janv.


Qui n'a jamais joué à déplumer les pâquerettes? Personne!


Hier soir en allant faire le plein d'essence, j'ai croisé un homme à la caisse en train de payer un magnifique bouquet de fleurs.

Ne me demandez pas pourquoi, mais lorsqu'il s'est retourné, je lui ai lancé un : "Bravo, Monsieur, vraiment bien joué les fleurs!"

Il s'est arrêté avec un immense sourire, il m'a chaleureusement remercié et il a filé à toute bombe sur son scooter.


À partir de là, ce fut le scénario des possibles, mon moment préféré: quand l'imagination se perd et se délecte d'inventer la suite.


Je suis montée dans ma voiture, avec cette lumière enchanteresse de la fin du mois d'août, la musique d'Harry Styles dans les oreilles, cheveux au vent et hop que c'est bon!


Mais où sont donc parties ces fleurs? Ce tournesol, ce brin de camomille, les quelques marguerites qui étaient en pleine conversation? Et ces jolies fleurs sauvages qui sont aussi belles que surprenantes...


Il y a tant de messages possibles à passer lorsque l'on offre un bouquet de fleurs:

Merci, je te demande pardon, je pense à toi, joyeux anniversaire, félicitations!

Je t'aime...


Mais de loin, le bouquet de fleurs que je préfère est celui qui, spontané, n'a pas un message particulier.

Il n'est pas délivré pour une occasion spéciale, il est le résultat d'une pulsion d'émotion, de l'instant présent.

Celui qu'on achète sans l'avoir prévu parce qu'il est simplement joli, qu'on l'a regardé au moment où l'on était heureux, heureux que la journée s'achève.

Dans cette lumière du soir quelqu'un est rentré avec un bouquet qui va rendre folle de joie une personne qui ne s'y attend pas.

Et puis il y a le petit "must", mieux que tout: mieux que la drogue, mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane, mieux que toutes les trilogies de George Lucas et Friends réunis, mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, et le grain de beauté de Cindy Crawford, mieux que la face B d'Abbey Road, les solos d'Hendrix, le petit pas de Neil Armstrong sur la lune.

Mieux que le space-mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du dalaï-lama et le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson, mieux que Woodstock et les rave-party, mieux que tout je vous dis!

Ce mieux là, c'est la fleur qu'on cueille en chemin, que l'on tient bravement jusqu'à la porte d'entrée, celle qui fait de vous à la fois un petit garçon et en même temps un homme à qui on a vraiment envie d'arracher sa chemise.

Je pense que c'était l'histoire du bouquet d'hier soir, cet homme charmant est rentré chez lui pour y trouver une femme qui l'attendait. Si certain l'imagine déjà entrain de préparer un dîner en pestant cheveux relevés, contre les enfants qui ne sont toujours pas douchés, pas du tout. Moi je l'imagine avec un verre de vin à la main, assise dans le jardin, elle a détaché ses cheveux qui tombent parfaitement sur ses épaules, sa clavicule et dans le creux de son dos. Elle est peut être même entrain d'écouter comme moi As it was qui passe sur radio lac.

Elle va entendre la porte d'entrée s'ouvrir et prévenir son amoureux qu'elle est dehors.

Quand elle se retournera, elle verra les fleurs, et elle aura un pincement au cœur.

Elle va sourire au tournesol, symbole d'amour inconditionnel, caresser du bout de ses doigts les marguerites de l'amour pur et humer les fleurs sauvages qui n'ont besoin d'aucun commentaire de ma part tant je les aime.


Plus tard tout sera en désordre, les cheveux, le lit, les mots et le cœur, tout cela grâce aux fleurs.


"In this world, it's just us... you know it's not the same as it was"

La chanson est bientôt terminée.

Au moment où mon regard se perd dans le paysage d'un lac miroir avant d'arriver à la maison, un sentiment de bonheur m'envahit et je me dit que ça ressemble à ça la vie, une somme de petits rien additionnés qui compte plus pour moi que de vrai quelque chose.


Parlons le langage des fleurs, s'il vous plaît, il est le seul que j'aime et le seul que je comprenne.


Je ne saurais jamais où a voyagé le bouquet de fleurs de la station service ni pour qui il était vraiment destiné mais je crois que je suis reconnaissante de l'avoir croisé, qu'en envoyant cette interrogation dans le cosmos sans attendre une réelle réponse, elle m'a permis de m'échapper et de rêver un peu, de continuer de créer des fantasmes de petite fille qui ne cessera jamais de croire aux contes de fées.


À ceux qui liront ces quelques mots, rappelez- vous que parfois dans la vie, les choses simples sont les plus belles et les fleurs en font partie.

Pourquoi pensez-vous que ma fille s'appelle Rose?


Je vous souhaite des jardins de fleurs à n'en plus finir car même au milieu de paysages désolés, les fleurs elles, continuent de pousser.






 
 
 

Comments


  • alt.text.label.Instagram

© 2022 par letourbillondelavie. Créé avec Wix.com

So this is me!-4.png
bottom of page